

En quoi consiste métier de dépanneur automobile ? Réponse avec l'exemple de notre dépanneur véhicule Marc Griffon. Marc est dépanneur sur la plaque Ascoria depuis maintenant 22 ans. Passionné par son travail, il est également référent pour l’équipe. Il nous raconte son parcours mais également son métier qui a évolué au cours des années.
Marc, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je sors d’une formation mécanique automobile où j’ai occupé ce poste quelques années avant de devenir dépanneur pour le Garage De L’Odet à Quimper en 2000. On m’avait proposé de devenir dépanneur. Au final, j’y suis encore 22 ans plus tard. C’est un vrai métier de passion. J’aime ce que je fais et pour rien au monde je ne changerai.
En quoi consiste ton métier ?
Je dépanne des véhicules accidentés ou en panne de toutes marques, de maximum 3,5 tonnes. Passé ce poids, il s’agit de dépannage poids lourd et nous ne sommes pas équipés pour répondre à cette demande car n’avons pas les habilitations pour le faire. Nous avons pour se faire 4 véhicules dont 3 camions poids lourd et 1 Kangoo. Nous intervenons sur le secteur de la plaque Ascoria c’est-à-dire de sur les territoires de Quimper, Châteaulin et Concarneau. Il y a eu une vraie évolution du métier par rapport au moment où j’ai commencé. Nous forcions énormément à l’époque alors que maintenant, nous sommes bien outillés. Le matériel est mécanisé. J’ai la chance en plus du dépannage d’être référent pour le service. Cela consiste à passer les commandes de matériel quand cela est nécessaire, analyser les statistiques, apporter des idées dans l’amélioration du matériel et du service, gérer les agréments avec les assureurs et donc être en contact avec eux. J’ai eu la chance également d’aller 2 fois au salon du dépannage à Lyon et Nantes. Cela est très enrichissant à chaque fois !
Qu’est ce qui te plait dans ton métier de dépanneur ?
Tout d’abord, la relation clientèle. Il est vrai que certains semaine lorsque les personnes partent au travail. Mais globalement, les personnes restent calmes et sympathiques. Nous essayons toujours de trouver une solution pour les dépanner sur place. S’il s’agit par exemple, d’une panne de batterie, nous la changeons, idem pour une roue crevée où nous la remplaçons par la roue de secours. Si la panne ne peut pas être réglée rapidement, comme une panne moteur ou un embrayage qui lâche, nous emmenons le véhicule et le client à la concession et dans la mesure du possible, nous leur prêtons un véhicule. L’autre point que j’aime dans ce métier c’est l’excitation de ne pas savoir ce que nous allons trouver lorsqu’on nous appelle. Les situations sont toujours diversifiées. De plus, nous connaissons durant l’été des périodes plus intenses liées à la fréquentation de notre région par les touristes. Des semaines sont plus calmes, c’est vraiment très aléatoire.
Quelles sont les difficultés et dangerosités du métier ?
Niveau difficulté, la seule que je vois est le rythme des astreintes qui peut être contraignant pour beaucoup de personnes. En effet, lors de nos astreintes, nous devons être joignable la nuit, mais également le weekend et les interventions peuvent avoir lieu durant ces créneaux. Il faut prendre en compte bien évidemment la dangerosité du métier. Un dépannage sur parking n’a pas le même impact qu’un dépannage sur une 2x2 voies. Heureusement, lorsque c’est un dépannage de ce genre, c’est une demande faite par la gendarmerie ou la police. La Direction Interdépartementale des Routes Ouest se charge du balisage afin d’assurer notre sécurité.
Quelles sont les qualités nécessaires pour ce poste ?
Il faut être motivé, car les conditions peuvent être parfois compliquées, telles que les conditions météorologiques. Il faut également être consciencieux car nous manipulons des véhicules et nous devons être précautionneux, aussi bien pour le véhicule que pour la sécurité de leur propriétaire lors du remorquage de leur véhicule. Il faut être disponible et ne pas avoir de contraintes qui peuvent empêcher de partir en intervention, de jour comme de nuit. Enfin, il faut avoir un vrai contact client et être empathique, être rassurant avec le client. Si toutes ces qualités sont réunies, c’est gagné ! Les nouveaux dépanneurs ont une vraie formation pour appréhender le métier donc après quelques jours, ils sont en totale autonomie. Il faut juste avoir à minima le permis C et avoir les agréments pour manipuler des véhicules électriques. Si un salarié qui souhaite devenir dépanneur ne les a pas, des solutions de formation peuvent être trouvées.
As-tu une anecdote à nous raconter ?
Je pourrais écrire un livre tellement il y en a… La première qui me vient en tête c’est un dépannage que j’ai réalisé sur un parking de supermarché. Le véhicule était rempli de choses, c’était vraiment le bazar dedans. A un moment, la cliente me dit : “Faites attention à mes rats qui sont dans le véhicule s’il vous plait !” Ils étaient en liberté dans l’habitacle, je vous laisse imaginer que c’était une intervention assez délicate. Ce qui me vient en tête c’est aussi les modèles que je peux dépanner avec par exemple une Porsche, une Alpine, une Nissan 350Z, ainsi que des véhicules anciens de la société Armor Lux de Quimper. Comme quoi, elles tombent aussi en panne !